BOUHOUASSOU…au pays de Tchebouz.

OU LES ACCAPARATCHIK  redoublent de férocité                                                                        par  Amar  :

Non messieurs,l’Algérie n’est pas la seule propriété des généraux.
Chacun s’accapare en fonction des ses moyens et de ses forces.Le gros magot c’est pour les forts,et ça décline jusqu’au minable délinquant qui se réserve sa part au détriment des plus faibles , bien-sûr.
l’Algérien-accapareur est un homme heureux.Il ne pense pas à la révolution,cette chose abstraite à ses yeux et qui ne remplit pas le porte-feuilles.
L’Algérien n’est pas malheureux,il demande seulement
à s’enrichir encore plus.Et tout en s’enrichissant il doit pourrir la vie aux autres,c’est dans sa nature.L’Algérien-accapareur est un sadique,il aime dépasser l’autre et il jouit en le voyant souffrir.
Ca a commencé déjà en 62 quand il a commencé à mettre la main sur les biens de l’ex-colon.
Ca continue maintenant,pas plus tard qu’hier,les détrousseurs de SH condamnés à un an déjà purgé et quelques dinars d’amende.Du pipi de chat,comme dit l’autre.
Et la populace souffre toujours,petits voleurs insignifiants et petits accapareurs de trottoirs et de parking, compris.Hier toujours,quelques coupeurs de routes ont bloqués la RN 12,molesté quelques rouspéteurs qui ont en marre de ces désagréments et délesté quelques camions de leurs chargements:un camion d’eau minérale;un camion de soda et un camion de vin et de bière.Et ça s’abreuve jusqu’à soulerie ,tandis que des malades souffrent dans l’attente d’une libération providentielle.Mais par qui donc,bon Dieu?
Tous les policiers et gendarmes sont à Alger,pour protéger le roitelet.Les gens d’en bas,cette populace,ils n’ont qu’à se bouffer entre-eux.L’honneur d’Alger et des accapareurs est sauf.


Je souffre et je vois la souffrance autour de moi.

par  Fateh

Ce qui est frappant ces temps ci c’est le tsunami d’informations tendancieuses ayant pour objectif la désinformation, la manipulation.
Les techniques de l’intox sont perfectionnées au maximum. La plèbe est perçue comme une pâte à modeler selon les exigences du moment. Sous les rapports de force et de violence, on fait du détail l’essentiel et on noie les vérités sous un déluge de mensonges ou de demi vérités, qui à force d’être répétés finissent par devenir Vérités absolues.
Je souffre et je vois la souffrance autour de moi. Une souffrance morale, intellectuelle physique. L’injustice, La Hogra qui transforme le jeune en Harrag au sens propre ou au sens figuré. Ce Harrag qui veut fuir la réalité dans une coque de noix ou à l’aide d’un litre d’essence croyant qu’au bout de l’aventure l’autre rive est meilleure.
Peut-on nous passer du personnage du dictateur alors qu’il est devenu tellement familier qu’il fait parti de la famille, ou . Le Dictateur ce n’est pas l’autre. C’est aussi nous qui avons contribué à faire du dictateur ce qu’il est et ce que nous sommes. Pourquoi vouloir rejeter la faute toute la faute sur Le Dictateur.
Ne sommes nous pas la résultante de tant de siècles de décadence. Ne sommes nous pas devenu produit et producteur de décadence. Comment expliquer ces dizaines d’années à applaudir Le Dictateur et ses discours débiles ? Par le désir d’être dominé peut être qui a été forgé par des manipulations qui ont conditionné notre mode de pensée ou plus exactement notre mode de consommer et de dépenser. Des systèmes qui fonctionnent uniquement pour leurs ventres et leurs bas ventres.
L’usage politique du bâton et de la carotte virtuelle; la primauté de l’administration pour ne pas dire de la bureaucratie sur les forces productives, les pouvoirs étendus des états d’urgence qui n’en finissent pas alors qu’une urgence est comme son nom l’indique très limitée du point de vu temporel. L’instauration de la corruption en tant que moyen de gestion et la gestion des biens publics comme propriété privée au vu et au su de tous…
Le dictateur ne négocie pas, il s’impose. Il n’a pas besoin de légitimer son existence. Il est là parce que nous avons besoin de lui. Parce que nous avons besoin d’un tuteur, d’un maître. Et s’il parle d’une légitimité révolutionnaire ou spirituelle, c’est pour son propre égo surdimensionné. Nous avons besoin d’un Chef parce que nous sommes hypocrites, avides de gains faciles, lâches pour pouvoir briser nos chaines…

La domination de quelques individus lugubres, qui détiennent le monopole de la violence, sur le peuple dépossédé durera longtemps, très longtemps jusqu’à ce que ce peuple décide de changer ce qui est en lui : L’hypocrisie, la lâcheté et le désir du gain facile.

Tchippa lahnina!

C’est elle qui fait carburer les énergies, qui permet de gravir les échelons de la société, qui procure, à celui qui la donne et qui la reçoit, respect et considération.
Elle est une vraie constante nationale. Elle est entrée dans les murs et les moeurs de la République et se pratique à tous les échelons de sa hiérarchie, surtout ceux du haut, où elle plus concentrée, et surtout plus conséquente.
Ses ressources rendent la vie tellement plus facile.
Grâce à elle, tout devient aisé. Mariage somptueux des enfants, vacances de rêve, demeure à plusieurs étages, ripaille, meubles de luxe, Omra à répétition et largesses pour s’acheter une place au paradis, etc.
Dans l’Algérois, on l’appelle la tchippa. C’est le fameux pot-de-vin sans lequel rien ne peut se faire, ni s’accomplir, ni même être mis en route.
C’est la somme d?argent, plus ou moins rondelette, qui se glisse de main en main, pour aplanir les difficultés tatillonnes de la loi, accaparer un bien indû, obtenir un jugement en sa faveur, faire condamner un innocent, débouter un ayant-droit, faire réussir à un concours professionnel son cancre de rejeton, dédouaner à moindres frais une marchandise sous déclarée, obtenir un crédit bancaire, un permis de construire, un logement social, un permis de conduire, un visa Schengen, etc.
Les passe-droits que peut procurer la tchippa sont innombrables. Ils vont du privilège qui peut rapporter des millions de dollars à la carte d’accès pour prendre l’avion.
La tchippa se décline à plusieurs appellations. Elle est «el-guass» ou «lehnnana» à l’extrême-Est, «el-qahoua» à l’Ouest. Ici et là, elle peut s4appeler «El-bay, el-masrouf, les feuilles, etekhmima, l’émir Abdelkader, kassaman, etc».
Ceux qui s’y adonnent ne sont presque jamais inquiétés et ne prennent plus la peine de dissimuler leur butin. Ainsi, il est courant de voir des fonctionnaires, des magistrats, des employés de banque, des élus et bien d’autres responsables dont le revenu est relativement bas, habiter de somptueuses résidences, rouler carrosse et dépenser sans compter.
Tout en haut, la Tchippa est tout petit peu plus rondouillarde. Ainsi, pour le petit exemple, tout récemment, pour convaincre le plus haut gradé de l’armée algérienne de bien vouloir consentir à faire valoir ses droits à la retraite, on lui a glissé une Tchippa qui lui a permis d’investir dans les émirats du Golfe. Une peccadille, en somme…

D.Benchenouf